Nous consacrons la matinée à la visite de Korçe.
Comme pas mal de centres historiques en Albanie, elle a fait l’objet d’une rénovation récemment. On peut évidemment saluer l’initiative, mais, car il y a un mais, cet embellissement a lissé la ville, la rendant un rien aseptisée.
La rénovation du bazar a rencontré beaucoup de réticences de la part de la population. Malgré son délabrement, c’était un lieu vivant et de socialisation pour les habitant.e.s. Aujourd’hui, les petites maisons aux façades colorées sont certes jolies, mais ont perdu leur fonction initiale. Les loyers devenus trop chers ont chassé les commerçants dans une autre partie de la ville, laissant la place aux boutiques de souvenirs et aux cafés pour touristes.
On se décide quand même à le visiter. Finalement, on trouve que l’ambiance y est agréable, mais on ne peut plus appeler ça un bazar. C’est rempli de touristes évidemment, mais aussi d’abanais.e.s endimanché.e.s, de vieux qui boivent leur expresso avec un petit verre de raki. Il y a une odeur citronnée dans l’air et l’ambiance est à la fête : des musiciens arrivent et des dames se lèvent pour danser, plus loin, d’autres claquent dans leurs mains. On se croirait presque au doudou (petit clin d’œil aux ami.e.s montois.e.s).
On termine la visite de Korçe par sa nouvelle cathédrale qui trône fièrement au-dessus de la ville. On doit se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire devant certaines représentations de Saints. Le Christ est soit représenté sous les traits de Zemmour soit en pacha obèse ! On sort avant d’éclater de rire et de se faire éjecter 😬😉 On quitte Korçe en retenant sa douceur de vivre et la beauté des montagnes qui l’entourent.
On prend la direction de Permet, une des régions montagneuses les plus enclavées du Sud-Est de l’Albanie. On s’attend donc à affronter pas mal de routes difficiles ! Au final, on est plutôt surpris : certains tronçons restent compliqués, mais la route a été rénovée partiellement, rendant le voyage plus simple que prévu ! D’ailleurs, je n’ai même pas eu peur 😬 ! Le paysage, en revanche, a été à la hauteur de nos attentes. Je vous laisse le découvrir par vous-même.
Après une centaine de km, 4 heures de route et la traversée de seulement deux villages, il est 18 h quand nous arrivons à destination. Le spot est moins spectaculaire qu’à Bovilla mais, venant de si haut, on ne peut qu’être déçu ! On décide de s’installer et mon chéri me promet un repas 3 étoiles 🤩
Je m’inquiète un peu, car l’endroit semble occupé : mon éternelle peur de déranger 🙄 versus la réaction d’Oli « Mais t’inquiète, il y a ska problem ». Parfois, je me dis qu’il doit avoir du sang albanais 😂 Le proprio des lieux ne tarde pas à débarquer. Il nous salue par un « Welcome, stay there ! » Oli avait donc, une fois n’est pas coutume, tout à fait raison ! 😂
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