Derniers instants en Albanie que nous vivons en partageant un petit-déjeuner sur la plage.
Hier, nous avons visité la dernière ville citadelle sur notre parcours, Kruje, construite par Skanderbeg, LE héros national qui a repoussé les Ottomans (un peu leur Charles Martel, si vous voulez une référence plus familière 😉)
On quitte ce magnifique pays avec des souvenirs et des images plein la tête. Petit best of de ce que j’en retiendrai :
– En premier, car on ne le répètera jamais assez : les Albanais ! Si les Belges sont les plus braves de la terre, les Albanais sont, à coup sûr, les plus gentils et les plus hospitaliers ! Hormis ce t… du c… 😁 qui nous a piqué notre place de parking sans aucun scrupule, on ne manque pas d’anecdotes pour illustrer leur extrême amabilité : ce vieux papy qui nous guide dans les routes de montagnes pour éviter que l’on se perde ; ces enfants qui accourent pour nous demander d’où l’on vient ; ces innombrables sourires et conseils donnés pour améliorer notre séjour ; ces papotes improvisées au coin d’une rue ou d’une table (dans un français approximatif mâtiné d’italien) à grands renforts de gestes expressifs. C’est vraiment un grand coup de cœur et une grande surprise : je ne m’attendais pas à être touchée par ce peuple si fier !
– La nature luxuriante et tout aussi généreuse que ses habitants : le lac de Koman et ses fjords, la vallée perdue de Valbonna, les montagnes et les sources chaudes autour de Permet, le col de LLogara et ses vues vertigineuses sur la mer Adriatique aux eaux si bleues…
– Les villes ancestrales comme suspendues entre le passé et le présent, l’Occident et l’Orient. Le charme fou qui s’en dégage !
– Les aberrations, ou ce qui nous semble des aberrations albanaises : les nounours ou mannequins pendus aux toits des maisons pour conjurer le sort ; leur goût incommensurable pour les robes de mariées à paillettes (pas une rue sans magasin de robes de mariée ou de luminaires, allez comprendre pourquoi 😂) ; la conduite plus que douteuse : dépassement dans les tournants, les coups de klaxon pour prévenir qu’on va brûler la priorité, les vélos sur l’autoroute, parfois à contresens 😂 ; les gâteaux à la crème, transporté par un restaurateur, dans le coffre d’une voiture sous 30 degrés. Leurs innombrables publicités so 80’s, les animaux en liberté partout, mais vraiment partout, même sous les roues de la voiture 😆 !
– Les contrastes constants d’un pays qui se cherche encore, blessé par une histoire douloureuse qui laisse encore des traces dans le paysage, dans l’âme de ce peuple aussi, sans doute. Des innombrables bunkers qui surgissent dans la nature aux bâtiments en ruine de l’époque communiste, le paysage garde les stigmates de ce passé compliqué. Mais l’Albanie se veut aussi résolument tournée vers l’avenir. En témoignent les nombreux bâtiments en construction. Ça construit vraiment partout, parfois de façon anarchique, parfois avec des codes architecturaux qui laissent songeur 😉, parfois, moins souvent malheureusement, en harmonie avec les paysages.
– Le grand écart entre la modernité et le passé est constant. Il y a de la 4G dans les coins les plus reculés dans lesquels on croise des paysans qui travaillent la terre avec des charrues et des bœufs ou qui transportent leur foin à dos d’âne. On roule sur des routes aussi plates qu’un billard qui débouchent soudainement sur une piste sans revêtement. Partout, on sent le changement et la vitalité qu’il génère est palpable. Et c’est tant mieux ! On espère juste que l’Albanie pourra amorcer le virage vers la modernité avec douceur et qu’elle n’y perdra pas son âme !
J’aurais encore beaucoup à en dire, mais on va passer la frontière vers le Monténégro… Pas sûre d’avoir encore du réseau ! On vous dit donc à bientôt, de l’autre côté 😉
PS : Pour notre dernier soir en Albanie, on a dormi dans une carte postale des années 80 🤩
Consultez la map reprenant la trace de notre road trip et ses principaux points d'intérêt sur AllTrails.