Notre route passant par Tirana, nous avons décidé de lui consacrer une journée. Je ne sais pas ce que cette ville vous évoque, mais moi, je l’imaginais terne avec des bâtiments défraîchis de l’époque communiste. J’étais vraiment à côté de la plaque 🙄
On a vraiment adoré l’ambiance tout en contraste de cette ville, tiraillée entre l’Orient et l’Occident, le passé et la modernité 🤩 On ne peut pas dire qu’elle soit belle. Elle est bruyante et beaucoup de ses bâtiments sont vétustes, délabrés, en travaux ou en construction. Mais c’est une ville très vivante, en mutation, à l’image de l’Albanie finalement. C’est surtout une ville à l’ambiance particulière et à nulle autre pareille !
Nous commençons notre découverte par l’immense place Skanderbeg bordée de bâtiments typiques de l’architecture communiste. C’est aussi le cœur de la ville où se croise une population hétéroclite : des jeunes qui s’y retrouvent pour prendre un verre, des vieux qui viennent pour s’y balader, des musulmans qui se rendent à la prière… et au milieu de tout ça, des touristes du monde entier😉 On ne se lasse pas d’observer ce balai incessant de personnes qui la traversent, s’y asseyent sur ses bancs colorés pour papoter ou se reposer.
On continue notre découverte par la visite du Bunker 2. Ce bunker a été construit sous la ville, durant la dictature d’Enver Hoxha, pour servir de refuge aux pontes du régime en cas d’attaque nucléaire. C’est aujourd’hui un lieu de mémoire consacré à l’histoire du totalitarisme albanais et à ses exactions. Sa visite est une plongée dans les années noires de la dictature communiste qui a exécuté plus de 5000 Albanais.e.s.
On en ressort chamboulé par la découverte des horreurs vécues par ce peuple durant des décennies. Ils.elles ont été littéralement enfermé.e.s dans leur propre pays, surveillé.e.s en permanence pour vérifier leur fidélité au parti, torturé.e.s ou déporté.e.s si ce n’était pas le cas. On se dit qu’ils.elles sont vraiment d’une résilience extraordinaire pour avoir retrouvé une telle vitalité après tout ça !
On termine notre journée par une balade dans les rues de la ville avant de prendre la direction du lac de Bovilla. Il est situé à 15 km de Tirana, mais il nous faudra 1h30 pour arriver au spot où nous voulons passer la nuit. Sur la route, le spectacle est partout : des paysans en habits traditionnels travaillent leurs champs, les enfants accourent pour nous saluer, une petite fille vend des bouquets de genêts au bord de la route… On croise même un âne avec son chargement de foin. On a aussi l’occasion de voir quelques merveilles architecturales dont les Albanais ont le secret 😬.
Par contre, la route est difficile. Au bout de 3-4 km, on peut plutôt parler de pistes que de route. Sur le dernier tronçon, ça grimpe sec, la voiture patine par moments et je ferme les yeux dans les tournants (je sais, ça ne sert à rien 😂) Oli, lui, comme à son habitude, ne stresse même pas (il vaut mieux puisque c’est lui qui tient le volant 🙄)
On arrive finalement sans encombre à notre destination. La vue est splendide. On s’installe tandis que la pleine lune fait son apparition et jette ses reflets dorés sur les eaux du lac !
Vivement demain pour découvrir la vue au petit matin… Enfin, si je parviens à m’endormir et si on passe la nuit 😬 : depuis que ce « salaud d’Oli » m’a demandé, avec un air innocent, si le tueur de Tirana ne traînait pas dans les parages, l’idée de le croiser fait doucement son chemin dans ma petite tête 😂 Et dire qu’en plus, il va falloir redescendre 🙄
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