Le soleil est revenu hier et la beauté de Mull nous a explosé au visage…
Au programme : une scenic road d’anthologie, la découverte du petit port coloré de Tobermory et surtout celle de la très jolie île d’Ulva.
Ce petit paradis est un bel exemple de réappropriation des terres par les personnes qui y habitent et en vivent. Comme partout en Ecosse, Ulva a subi un épisode douloureux de Clearance au XIXème siècle. Entendez par là l’expulsion des fermiers au profit des moutons, plus rentables pour les propriétaires terriens. L’île a ainsi vu sa population disparaître au fil des ans pour devenir quasi déserte au milieu du XXème siècle.
À l’époque, les seul.e.s résident.e.s étaient les serviteurs des propriétaires de l’île qui y possédaient une résidence secondaire. La dernière habitante permanente d’Ulva a finalement été expulsée en 1949 par la lady chez qui elle était femme de chambre. Devenue trop vieille et plus assez efficace à ses yeux, sa patronne lui a demandé de quitter l’île.
Elle trouva refuge sur Mull d’où elle pouvait voir le manoir de son ancienne patronne. Elle a ainsi pu assister à l’incendie qui l’a réduit en cendre… Un beau retour de flammes en quelque sorte 😉 (Oli est fier de moi pour le jeu de mot qu’il aurait pu revendiquer, dit-il… Du coup, je m’inquiète de sa mauvaise influence 🤨😂)
Bref, pour en revenir à Ulva et à son histoire tragique, celle-ci prend un tournant beaucoup plus positif depuis quelques années : l’île a été rachetée par ses habitant.e.s qui l’ont proclamée « community owned island ». Iels en ont fait une coopérative et un beau projet de vie loin des trépidations du monde. Un appel pour trouver une personne pour reprendre le vieux pub de l’île a rencontré un succès inespéré. Des candidat.e.s du monde entier se sont proposés au grand étonnement des nouveaux propriétaires d’Ulva !
Ainsi, depuis peu, on peut y déguster de délicieux produits locaux (j’y ai mangé les meilleures huîtres de ma vie 🤩). Seul regret : nous n’avons savouré ce havre de paix que durant trois petites heures seulement…
Nous donnant ainsi une nouvelle bonne raison, s’il fallait vraiment en trouver une, de revenir en Ecosse 😉
L’Écosse dans toute sa splendeur sauvage et profonde !