L’étrange destin de Belfast et du Titanic !
Nous entamons déjà nos derniers jours de vacances avec des visites plus urbaines cette fois. On commence par Belfast, une ville aussi surprenante qu’atypique marquée par ses tristement célèbres années de « troubles ».
On débute notre visite en traversant la partie commerçante de la ville pour nous diriger vers le quartier des docks où se trouve le musée du Titanic. C’est en effet ici que le fameux bateau fut construit et qu’il partit vers son funeste destin le 12 avril 1912.
Un musée gigantesque (The Titanic Experience) a été inauguré pour le centenaire du naufrage, témoignant aussi du renouveau de Belfast. Le bâtiment est gigantesque et la visite interactive vaut vraiment le prix d’or demandé 😉.
On y apprend, entre autres, qu’au début du siècle dernier, Belfast était une ville riche principalement grâce à ses filatures et ses chantiers navals. Néanmoins, ces richesses étaient mal réparties, car il était plus simple de trouver du travail si vous étiez protestant que catholique… Les racines du conflit, qui allait gangrener la ville dès les années 60, trouvent sans doute leur racine dans cette injustice.
On y apprend également que, contrairement à ce que l’on pense, le Titanic n’était pas un bateau construit pour les familles fortunées. La raison initiale de sa construction était de faciliter l’immigration des familles irlandaises qui cherchaient à fuir la misère. Les premières et secondes classes devaient juste permettre de rendre le voyage rentable pour la compagnie maritime.
Le musée retrace l'histoire du bateau depuis sa construction jusqu’à la découverte de son épave. C’est très émouvant. On vit le parcours du Titanic au travers des destinées humaines tragiques ou chanceuses, héroïques parfois. Comme celle de ce pasteur qui a choisi de rester sur le pont du bateau pour prier, après avoir mis sa famille en sécurité. Ou encore celle d’un de ses musiciens qui, dit-on, ont continué à jouer alors que le bateau coulait. Tout est admirablement mis en scène et la scénographie est spectaculaire. Un musée qui démontre que, quoi que certains en pensent, allier poésie et ingénierie, c’est le combo gagnant ! 😉
On finit cette journée bien remplie en nous « échouant » (mouhahaha) au bar de notre bel hôtel. Après avoir subi «Ne m’appelez plus jamais France », chantonné toute l’après-midi par Oli qui fait des associations malheureuses, nous voilà confrontés à un musicien blasé. Il enchaîne les morceaux sans aucune âme, un fonctionnaire de la musique dans une ville qui n’en manque pourtant pas 😉.