Dublin, ce n’est pas que des pubs colorés où la musique et la Guiness coulent à flot ! C’est aussi la ville qui abrite le très prestigieux Trinity College. Elle fut le point de départ de nombreux migrant.e.s tout au long de l’histoire du pays.
On commence notre ballade en longeant la rivière qui traverse la ville, pour nous diriger vers les docks. Leur réhabilitation donne un résultat assez étrange : au milieu de bâtiments ultra-modernes résistent quelques vénérables pubs ou entrepôts rénovés… Trop rares malheureusement pour donner un vrai cachet à l’ensemble.
Sur notre chemin, on croise un groupe de statues, très expressives, qui témoignent de la situation tragique des Irlandais lors de la grande famine de 1845. Cet épisode a fortement marqué le pays, car il a été l’élément déclencheur de la diaspora irlandaise. Non loin de là, se trouve d’ailleurs un très chouette musée consacré aux différentes vagues d’exil qui ont marqué le pays. On y apprend que, de nos jours, près de 80 millions de personnes se réclament de descendance irlandaise à travers le monde, ce qui n’est pas rien !
Le musée aborde l’émigration sous un angle positif. On y explique les multiples raisons qui poussent des personnes à quitter leur pays, en soulignant aussi la force et les succès de bons nombres d’entre iels. On vient tous et toutes de quelque part, nous rappelle-t-on à l’entrée du musée… Une vision revigorante de l’émigration, loin des discours haineux et de la peur qu’ils distillent. Cela fait vraiment du bien !
Autre visite qui restera longtemps gravée dans ma rétine, celle de l’impressionnante bibliothèque du Trinity College. On peut y voir le Book of Kells, un manuscrit en vélin du VIIIème siècle. C’est un livre extraordinaire en raison de son âge, mais aussi par la richesse de sa calligraphie et la beauté des lettrines. Pas de photo permise évidemment pour préserver ce trésor absolu. Il aurait, semble-t-il, été en partie rédigé par des moines copistes de l'abbaye de Iona visitée l'an dernier.
On pénètre ensuite dans la Long Room, une bibliothèque longue de 65 mètres sur une hauteur de 15 mètres. Elle fut longtemps la plus grande d’Europe. C’est une pure merveille ! Le long de la galerie, des bustes des prestigieux scientifiques qui ont marqué la vie du Trinity College. Signe des temps nouveaux, depuis peu, les bustes de 4 femmes viennent de rejoindre leurs homologues masculins.
On y voit celui d’Ada Lovelace, une mathématicienne qui aurait théorisé l’ordinateur un siècle avant Allan Turing 😳 Ou encore celui de Rosalind Franklin dont la mort précoce a occulté l’importance de ses travaux sur la découverte de l’ADN… Deux de ses collègues vont recevoir un prix Nobel pour cette découverte, sans la mentionner, ça va de soi (vous l’aurez compris, ce détail de l’histoire m’a passablement énervé 😂)
Pour terminer cette journée : la Belgique gagne son match à l’Euro, ce qui semble enchanter certain.e.s, mais dont, en toute honnêteté, je me fous complètement 😂😂😂